Né en Nouvelle-Aquitaine en 1962. Poète et écrivain. Vit à Bâle. À la recherche d'une parole née du rapport avec la terre, il a effectué de longs séjours en des lieux écartés et en de vastes espaces.

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J’ai passé mon enfance sur un plateau que balayaient les vents d’ouest venant de l’océan. 

De par le monde, les vents portent des noms divers, mais au fond, peut-être n’y a-t-il qu’un seul vent, comme il y a un seul océan, l’océan mondial.

De ce grand vent j’aimais par-dessus tout sentir la force, voir et écouter les jeux sur la surface d’un étang, les herbes onduler sur les talus des routes vides, les influences, les interactions sonores et chromatiques sur tout ce qui affleure. 

En montagne, le long des rivages, sur la toundra, en taïga, j’ai essayé d’en saisir un peu le flux, et de le traduire dans mon écriture : une dynamique concrète et abstraite à la fois, un sens de l’espace mouvant, une attirance pour les horizons changeants — lignes de force que le vent, peut-être, approuverait.

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Le vent, l'espace...

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